L’e-commerce ?

Votre concurrent y est déjà…

Dans le nord de l’Europe on estime en moyenne que trois citoyens sur quatre ont désormais accès à Internet. Et qu’un sur deux a dépassé la simple consultation d’informations ou de courriels pour faire désormais des achats en ligne ! Ça commence par quelques fringues ou quelques bibelots mais les courses du samedi, les vacances d’été ou le dernier tracteur-tondeuse à la mode sont dans la ligne de mire des e-commerçants. Et bientôt dans le caddie virtuel de leurs clients bien réels. Si la révolution de l’Internet a déjà fait son petit bonhomme de chemin, celle de l’e-commerce ne fait que commencer. Avec un risque, celui de voir le commerce traditionnel ou les PME souffrir de cette concurrence d’un genre nouveau, céder le pas aux multinationales qui s’emparent du web avec la force d’un rouleau compresseur.

Faut-il subir ou agir ? « Si vous n’êtes pas sur le net, votre concurrent y est déjà ! », lançait l’autre soir devant un parterre de patrons une femme politique spécialiste de l’e-business. Et elle ajoutait au passage, « N’obligez pas vos clients à consommer ailleurs ! ».

Nos régions regorgent déjà de PME ayant développé leur chiffre d’affaires grâce au web, avec parfois de belles surprises : outre la classique boutique en ligne, le site amène vers la boutique réelle une clientèle nouvelle.

À ce stade, deux certitudes sont sur la table. D’une part en Europe, l’économie Internet représente déjà entre 3 et 7,5 % du PIB (en fonction des pays), ce qui représente une hausse de 15 à 25 % par an. Les spécialistes estiment d’ailleurs que dans des pays en pointe comme le Royaume-Uni, la croissance actuelle est liée à l’e-commerce dans de nouveaux secteurs comme l’alimentation.

D’autre part, le web accentue la concurrence : il met en compétition des PME locales avec des sociétés étrangères. Parallèlement, de nouvelles habitudes de consommation se mettent en place. Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, il est temps désormais de lancer la machine, avant qu’il ne soit trop tard. Car au-delà de l’anonymat du web, l’e-client reste sensible à la marque, au made in terroir, au business local… Mais l’e-client n’attend pas. Si l’entreprise ou le commerce de sa région n’est pas présent sur le web, il prendra le risque d’acheter ailleurs. Zalando, Amazon et d’autres leaders du business en ligne l’ont bien compris.

Ils ont bien compris aussi qu’avec l’arrivée sur le marché de la grande consommation de la génération Internet (les jeunes adultes et les ados nés entre 1990 et 2000), les plus beaux jours de l’e-business sont devant eux.

Et devant vous !