ACB imprime sa marque sur les circuits
Entreprise: Advanced Circuit Boards (ACB)
Patrons: Gilles Rigon et Humbert de Sallmard
Localisation: Dendermonde (Belgique). Filiales à Malville (France) et Lebbeke (Belgique)
L’activité.
Masquer des surfaces, déposer ou retirer chimiquement du cuivre, réussir des empilements 3 D et des perçages de précision… Réaliser de multiples tests et contrôles, mesurer les tolérances en microns… Maîtriser la science de matériaux comme le cuivre, l’or, l’argent, l’étain, les stratifiés… Maîtriser aussi la chimie, la mécanique et l’électronique… Le tout pour participer à un fabuleux marché de… 44 milliards de dollars, le marché du… circuit imprimé. Pour mémoire, ces petites plaquettes à la base de l’électronique, sont omniprésentes dans nos télévisions, nos gsm, nos tablettes, nos ampoules basse consommation, nos voitures, …
A priori, ce business est d’abord trusté par l’Asie qui s’offre carrément 85% du gâteau. Loin, très loin derrière, l’Europe n’a qu’une part minuscule de 6%. Il y a 20 ans, on comptait encore 1500 fabricants. Il en reste désormais 250. Parmi eux, le groupe ACB de Dendermonde.
ACB (pour Advanced Circuit Boards) n’a cependant rien à voir avec les usines chinoises ou thaïlandaises. Née en 1980, l’entreprise s’est, au fil des années, spécialisée dans la fabrication de circuits imprimés haut de gamme nécessitant des délais de réalisation courts pour des prototypes, des pré-series ou des petites séries. ACB se positionne ainsi sur des produits très complexes. Pour ses clients, il conjugue le know-how avec une forte flexibilité, une grande réactivité et des conditions de sécurité draconiennes. C’est qu’une de ses spécificités est notamment de collaborer à la création d’applications sensibles pour les domaines militaires, spatiaux ou aéronautiques, des secteurs où on ne badine pas avec la performance et la discrétion des sous-traitants. Ce segment de marché est très difficilement concurrencé par l’Asie qui préfère les gros volumes aux produits particulièrement pointus.
Alors que le marché de l’industrie électronique est cyclique et en perte de vitesse en Europe, ACB de par son positionnement spécifique, a su s’imposer sur des niches en croissance et dont les centres de décisions et d’exécutions sont maintenus en Europe. Avec ACB on parle d’innovation, de proximité, de fiabilité, de réactivité, de sur mesure. Tant et si bien qu’aux dires des spécialistes du secteur, l’entreprise constituerait « la » référence en Europe. Parmi ses clients de référence on retrouve notamment EADS, Siemens, Nokia, Thales, Philips, Alcatel Lucent, Ericsson, Bae Systems, Barco, Magneti Marelli, Groupe Safran…
Aujourd’hui, le groupe ACB affiche environ 21 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé, réparti deux tiers/un tiers entre ACB Belgique et Atlantec France (une société acquise à Malville en 2001).
Le groupe dispose d’une image de marque d’entreprise à la pointe de l’innovation, capable de réaliser une gamme étendue de circuits imprimés complexes dans des très courts délais. Il appuie son business model sur une ventilation équilibrée entre d’une part, des produits de livraison urgente et rapide et d’autre part, de petites séries et des contrats long terme avec garantie de volumes.
La société est active sur des marchés exposés conjoncturellement mais elle tire sa vraie force dans un positionnement de niche qui la rend beaucoup moins vulnérable que ses grandes sœurs asiatiques.
Le projet
La société jouit d’une assise financière confortable. Elle table sur un management de qualité qui pourra assurer la transition dans le cadre d’une opération de reprise, les actionnaires actuels ayant souhaité vendre voici plusieurs mois. Humbert de Sallmard (finance) et Gilles Rigon (industrie) se sont porté acquéreurs. Ils sont tous les deux fondateurs et investisseurs d’Asteel Flash, le leader dans le domaine de la sous-traitance électronique. Leur projet à moyen terme est de s’appuyer sur le socle solide d’ACB pour constituer progressivement un leader européen de ce marché de niche et être bien présent sur l’ensemble des grands pays (Allemagne, UK et Italie notamment), notamment par le biais de croissances externes bien ciblées.
L’intervention Eurefi
Eurefi a investi, aux côtés des promoteurs, 25% de l’intervention haut de bilan, soit une enveloppe de 450.000 à 500.000 euros. Dans cette opération, il se place aux côtés d’ARKEA Finances. En parallèle, les deux repreneurs réalisent un apport très significatif, tandis que d’anciens managers sont associés de façon minoritaire au capital