BBG et Sequoia voient la vie en vert

Entreprise. BBG Sequoia

Dirigeants. Stéphane et Francis Brichet / Vincent Ghesquier

Localisation. Les Hauts de France

 


L’activité.

Quelque 32 millions de chiffre d’affaires pour ce nouveau groupe créé fin 2018, 46 millions (projection) en 2021 à isopérimètre.  Les dirigeants entendent ouvrir de nouveaux magasins et porter le CA à quelque 70/80 millions à horizon de 5 ans. Incontestablement le marché du bio est en croissance. En croissance mais en besoin de structuration et de professionnalisation accrue. C’est ce qui transparaît du rapprochement de deux acteurs régionaux du secteur : Sequoia actif en Belgique et BBG qui a développé ses activités dans la région voisine des Hauts de France. Un rapprochement qui consacre une tendance : le bio n’est pas (n’est plus) seulement l’apanage de quelques courageuses boutiques de quartier ou de magasins à la ferme, il constitue une tendance de fond dans la grande distribution, tendance que se sont appropriés les grands groupes ou des chaines spécialisées comme BBG et Sequoia.

BBG est un acteur de la distribution de produits bio dans des magasins dits « de moyenne surface ». Les rayons sont garnis essentiellement de produits alimentaires (produits secs, fruits, légumes, boucherie, fromages, boulangerie, plats cuisinés, …) mais comprennent aussi de nombreuses références dans le non alimentaire (cosmétiques, produits ménagers respectueux de l’environnement, parapharmacies naturelles, …). Objectif de la chaîne : toucher le grand public avec des produits grand public (loin donc de la niche « bio artisanal »).

Le groupe est actif sur six sites dans le voisinage de zones commerciales : Marquette-les-Lille, Villeneuve d’Ascq, Outreau, Hazebrouck, Petite Forêt et Capinghem. Projetant l’ouverture de nouveaux magasins, BBG cherche à devenir leader dans le nord de la France et à gagner des parts de marché en Belgique.

Quant à SEQUOIA, il est aujourd’hui un des leaders sur le marché belge des distributeurs spécialisés bio. Le groupe compte sept magasins actuellement – d’une taille moyenne de 500 m² – concentrés sur le Brabant Wallon, la Flandre, le Hainaut et Bruxelles.

Tant SEQUOIA que BBG sont extrêmement vigilants en termes de développement durable. Tout y est organisé pour maximiser le concept : achats, emballage, minimisation et gestion des déchets…

 

 

Le projet.

L’environnement concurrentiel est composé de 3 grandes « familles » de distributeurs : les magasins indépendants et circuits directs (un peu moins d’un quart du marché), les supermarchés (42% du marché) et les chaînes spécialisées comme BBG et Sequoia (35%). Les experts estiment aujourd’hui que ces dernières porteront l’essentiel de la croissance du secteur. Le nouveau groupe entend donc surfer sur cette croissance potentielle. Sachant que tant SEQUOIA que BBG ont toujours « sur performé » en regard du taux de croissance de leur secteur, ils ont bien l’intention de poursuivre sur cette ligne, de « continuer à progresser plus vite que le marché ».

Seule ombre au tableau : l’arrivée de réseaux spécialisés créés par les grands distributeurs. Une ombre qu’il convient de relativiser : ils touchent une grande masse de consommateurs et tirent le marché vers le haut permettant aux distributeurs spécialisés de grandir dans ce sillage.

Le rachat SEQUOIA par BBG s’inscrit dans cette vision stratégique. Dans un premier temps, les dirigeants des deux groupes stabiliseront la croissance des points de vente pour deux ans avant de reprendre les investissements dans de nouvelles implantations. Une politique de franchise pourrait, à ce moment, venir alimenter une croissance accélérée.

 

La création de valeur repose sur deux axes : d’une part, la recherche d’une taille critique qui implique de facto des économies d’échelle, d’autre part, la recherche de synergies fonctionnelles et opérationnelles (force d’achat, mise en commun de la liste des fournisseurs,  optimalisation de la masse salariale, échange de pratiques marketing, partage d’expérience dans l’e-commerce, croisement des gammes…